jeudi 5 juillet 2007

Existe-t-il un « Japan Way of Life » ?

Diffusé par le cinéma hollywoodien et les produits de consommation de masse tel le Coca-cola, le chewing-gum, le Rock-and-Roll, ou le jean, le modèle culturel américain s’est exporté partout dans le monde durant l’après-guerre. Alors que l’Europe et l’Asie souffraient de pénurie, et devaient fournir un important effort de reconstruction, l’Amérique était en pleine croissance. C’est pourquoi c pays a été souvent pris comme modèle politique, économique et social. En liant la notion de loisir à celle de culture et de consommation, les USA ont ainsi donné naissance à l’ « American way of life » et exporté leurs biens de consommation partout dans le monde. Il semble qu’actuellement un phénomène similaire se développe en Occident : la diffusion d’un « Japanese way of life ».




Renversement curieux : les médias occidentaux avaient massivement importé des dessins animés japonais en raison de leur faible coût d’achat ; ils crient à la colonisation des esprits par ces mêmes « Japonais ». Pendant ce temps, les institutions officielles du Japon avaient cherché à promouvoir la grande culture Japonaise, c'est-à-dire sa littérature, sa peinture, l’art zen. En fait, ce sont les mangas et les animes qui rencontrent le plus de succès auprès du public américain et européen. Aussi les institution officielles doivent elles intégrer la BD et l’animation dans la grande culture, alors que ces deux médias étaient considérés comme populaires, commerciaux et sans réelle valeur artistique. Ce déphasage entre la politique culturelle officielle et l’engouement des occidentaux pour le manga et l’anime est en train de se réduire, comme l’indique les expositions sur la BD ou l’animation japonaise organisée par la Maison de la Culture du Japon à Paris. Mais les préjugés restent tenaces.

Un autre décalage explique le développement actuel du marché du manga et de l’animation japonaise en France. Durant les années 80, l’effet d’influence des enfants sur l’achat des parents avait été freiné par l’image très négative du manga, renforcé par le CSA et sa critique de certaines séries destinées aux adolescents. Même si l’enfant appréciait les animes diffusés sur les chaînes télévisées, les parents n’achetaient pas les produits dérivés lié à ces œuvres et ils ne le souhaitaient que leur enfant s’y intéresse. En devenant financièrement autonome, les adolescent et jeunes adultes ont commencé à s’intéresser de plus près aux mangas et animes qui ne sont plus, ou pas encore, diffusés à la télévision. Le marché de l’importation, tout d’abord embryonnaire, est aujourd’hui florissant. Ce sont les passionnés de manga et d’anime qui ont créé les premières entreprises de distribution et de traduction des œuvres japonaises. Nombreux sont les amateurs qui sont passés professionnels.

L’implication des lecteurs et spectateurs dans la création et la pérennité du marché sont une donnée fondamentale, qui explique l’engouement du public pour la japanimation et le manga. Le consommateur y est actif. D’autre part, la génération qui a été bercée par les dessins animés japonais sont moins réticente vis-à-vis de ce média que ne l’étaient leurs parents. L’effet d’influence, jusqu’alors bloqué, peut jouer son rôle.

La popularité des animes et des mangas auprès des adolescent, et l’engouement de ce que les journalistes ont appelé la « génération Goldorak » n’on pas été les conséquences d’un vaste programme japonais pour affirmer leur modèle de pensé en Occident. Ce serait plutôt lié à une série de circonstances qu’il faudrait essayer d’analyser. Mais surtout on note que l’image du Japon diffusée à travers les mangas et les animes ne correspond sans doute pas a ce que vivent les japonais au quotidien.



Une vision déformée ?


Pour le grand public, quelle peut être l’image du Pays du Soleil levant ? Un monde de technologie de pointe et de mode telle que la haute couture et le prêt-à-porter, l’informatique et le jeu vidéo le célèbrent depuis quelques années ? Mais surtout un univers de violence lorsqu’on prononce le mot manga. C’est indéniablement la première réponse qui vient à l’esprit. La violence est assez présente car les animes et mangas diffusés en Occident sont destinés à des adolescents, et décrivent des mondes de SF où règne le chaos. Le célèbre Goldorak n’était pas destiné aux enfants de cinq ans, mais à leurs grands frères. Evidement les médias ont tendance à opposer de façon manichéenne le « pacifique » Miyazaki » aux « machiavéliques » Otomo et Toriyama. Ils célèbrent un auteur pour ses qualités esthétiques et sa poésie pour mieux dénigrer l’ensemble de la production japonaise.

On oublie alors de préciser que les œuvres de ces auteurs appartiennent à trois genres différents, et ne sont pas destiné au même public. On ne précise pas non plus que le Japon a un taux de criminalité très bas. Le Japonais, constamment abreuvé de mangas, d’animes et d’émissions de TV où le sadisme et la violence sont bien plus intense n’est pas pourtant devenu sociopathe. En fait, beaucoup de sociologues décrivent le manga et l’anime comme des espaces de fantaisie, par lequel le public se libère de la pression sociale et familiale les accablant. Ces deux médias forment des exutoires, permettant au public de se défouler.

En outre, l’importation de manga et d’anime reflète plus les goût occidentaux que la sensibilisation japonaise. Le marché intérieur est suffisant pour que les entreprises et les éditeurs n’aient pas à exporter leur production pour être rentable. Ils n’on jusqu'à présent pas eu de politique d’exportation concertée. Que peut représenter, pour un éditeur japonais, la perspective de vendre quelques milliers d’exemplaires, quand les ventes sur place se chiffrent en millions ? Les initiatives pour diffuser le manga viennent généralement des occidentaux, aguichés par un immense marché potentiel. Les prix des animes étant moindre au Japon, la plus part des chaînes de TV vont s’y approvisionner en programme pour la jeunesse. Apres cela, peut on vraiment parler d’invasion sans être hypocrite ?

L’importation des séries d’effectue donc selon des critères de rentabilité et de goût occidentaux. Ce sont souvent les séries les plus commerciales que l’on retrouve sur nos écrans de télévision. Et tout le monde sait que le cocktail « sexe et violence » est celui qui est censé le plus attirer le public. Bien qu’elle soit célèbre et rentable, la série Doreamon, mettant en scène un robot chat farfelu, et destiné à un public d’enfants, n’a pas trouvé d’acquéreur en France avant 2003, où elle est enfin diffusée sur une chaîne hertzienne. Est-ce parce que cet anime ne comporte pas l’alliance magique précitée ?

D’autres problèmes sont liés à la distribution des mangas et animes en France, par des éditeurs ou des diffuseurs qui ne s’embarrassent pas toujours de la délimitation du public ciblé. C’est ainsi que Hokuto no Ken a côtoyé les Bisounours dans l’émission destiné à la jeunesse présentée par Dorothée à partir de 1987. Ce n’est d’ailleurs pas toujours facile pour un diffuseur ou un éditeur d’atteindre le public ciblé. La chaîne M6 souhaitait toucher une audience de 8-12 ans avec la série Card Captor Sakura, et s’est aperçue, avec étonnement, que c’est un public de 15-25 ans assez exigeant qui suivait l’anime, se plaignant de la diffusion en ordre aléatoire des épisodes.

Les mêmes problèmes de segmentation du marché, de diffusion et de type d’importation influent sur la naissance du second grand cliché lié au terme manga et à l’image du Japon. L’importation massive de BD et de dessins animés pornographiques donne une vision négative des Japonais comme étant tous des pervers, des collectionneurs de petites culottes, des violeurs de collégiennes. Certes, le personnage du perver pépère est récurant dan les oeuvres japonaise : Nicki Larson dans la série du même nom, Tortue géniale dans Dragon Ball, Happosai dans Ranma ½. Mais ces personnages ont alors une fonction comique, et sont présenté comme étant profondément ridicules. Ils ne reproduisent en rien le comportement du Japonais ordinaire. Le fait même que l’on rit d’eux témoigne de la sanction sociale négative de leur comportement. De même, le lolicon existe bien chez certains individus caractérisés comme déviant, mais en aucun cas cela ne veut dire que les Japonais sont tous pédophiles. Il en est de même en ce qui concerne le problème du viol dans la BD et l’animation. Le thème est fréquent dan ces deux médias, mais il n’y a pas de corrélation entre la représentation et le passage à l’acte chez les lecteurs.

Une autre image déformée du Japon est liée au terme otaku désignant une personne qui s’investit dans un univers imaginaire, et qui refuse d’en sortir. On estime que 1% de la population japonaise est composé de ces individus asociaux, introvertis ne vivant que pour leur collection et leur passion (jeux vidéo, anime, mangas, ect.). Le terme est associé dans l’opinion publique japonaise au nom Miyazaki Tsutomu, tueur en série des années 80. Il était fan de BD et de lolicon. C’est dire si le mot otaku est péjoratif ! Or, ce terme tend a désigner en France tout fan de manga, d’anime, ou de tout ce qui a trait à la culture populaire nippon. Brandi comme une étiquette à la fois stigmatisante et valorisante, le terme otaku prend une signification bien différente en France et au Japon.

En fait, les média français ont tendance à ne pointer que les phénomènes de société japonais négatif et rangent pêle-mêle : la prostitution des lycéennes connue sous l’euphémisme enjo kosai, la mode ganguro, l’adulation pour des objets de marque de luxe comme les sacs Vuitton, le révisionnisme, la violence lycéenne mise en scène dans Battle Royale. Il est d’autant plus commode de montrer les dysfonctionnements d’une société et de les relier aux mangas et aux animes que l’on gomme les spécificités de la société japonaise. La presse généraliste se contente de montrer les problèmes, sans expliquer en quoi ils reflètent un univers social très différent du notre, monde hyperexigeant, où les aspirations individuelles sont moins importantes que la préservation de la cohésion sociale, où les repères traditionnels ont volé en éclat au profit d’un culte de l’argent qui corrompt le système politique comme la structure sociale.

Entre magazines qui s’interroge sur les dérives sociales japonaises et ceux qui portent au pinacle tous éléments nippon, il serait temps d’avoir un regard médian et critique sur un pays qui, pour beaucoup d’adolescent, semble porteur d’idéal. Si leurs parents ont adulé les produits américains (jeans, coca, cinéma et comics), aujourd’hui les adolescents se tournent vers un Japon déformé par les médias français et par une importation de mangas et d’animes calibrée pour un public occidental par des diffuseurs occidentaux. Ces visions déformées du Japon nous renseignent plus sur les prédilections des Français que sur ceux des Japonais.



Fausse familiarité ?


En examinant attentivement l’image du Japon dans le manga et l’anime, on se rend compte qu’ils véhiculent une certaine représentation des Japonais par eux même.

Certes, certaines séries se déroulent en Occident comme Candy (Angleterre et USA), Georgie (Australie et Angleterre), Lady Oscar (France) Rémi, sans famille (France). Si de nombreux animes et mangas se déroulent dans un cadre occidental, ce n’est pas pour qu’ils soient plus facilement exportable, mais parce que, pour les Japonais, l’Europe est un continent exotique qui les fait rêver. C’est un lieu perçu comme lointain où toutes les fantaisies peuvent se produire.

La plus part des séries ont toute fois pour cadre le Japon. Lors de leur diffusion en France, ils ont été plus ou moins censurés pour en effacer l’origine japonaise. Dans le cas des séries diffusées par IDDH, tous les crédits japonais avaient été replacés par des patronymes français. Les noms de la plupart des personnages sont francisés. Kyosuke devient Max, Madoka se prénome Sabrina et Hikaru est remplacé par Pamela dans max et compagnie (Kimagure Orange Road). Il en est de même pour les musiques. Le générique français de Nicky Larson (City Hunter) arrivait comme un cheveu sur la soupe à chaque fois qu’une musique japonaise servait de fond sonore. C’était aussi le cas de Dan et Danny (Dirty Pair), Jeanne et Serge (Attacker You), Princesse Sarah (Shojoko Sarah), etc.

Il reste néanmoins des éléments dans l’intrigue , ou dans le décor, qui n’ont pas pu être totalement effacés, et qui créent des effets plus ou moins cocasses. Les fêtes traditionnelles japonaises ou tout ce qui concerne la religion sont évidemment tout de suite perçus comme étranger au monde occidental. Un des épisodes d’Emi magique était par exemple basé sur la Légende du Bouvier et de la Tisserande, renommée en Asie, mais totalement inconnu en France. Les visites des personnages dans les temples bouddhistes ou shintoïstes suscitent également une impression d’étrangeté dans les séries dont on a par ailleurs effacé les aspects japonais.

D’autres éléments, plus relié au quotidien, peuvent difficilement être enlevés d’un anime sans que cela se voie ou crée des situation rocambolesques. Cette importance de la description de la vie de tous les jours est liée au processus d’identification du spectateur au personnage. Destiné initialement à un public japonais, les animes s’attardent sur les scènes ordinaires et tendent à reproduire une image réaliste de l’univers quotidien pour favorisé la projection du spectateur sur le héros de l’anime. Mais dans le cas d‘un spectateur occidental, ces éléments de vie quotidienne deviennent au contraire des indice de singularité. Et quand la censure essaye d gommer ces éléments, elle ne fait qu’amplifier leur caractère disparate.

Dans maison Ikkoku le saké avait été remplacé par de la limonade. Mais on a rarement vu des personnes réelles se saouler de cette façon. Dans Nicky Larson, les yakusa prenaient souvent des noms italiens transformant les personnages de la pègre nippone en membre de la mafia sicilienne. Et pour ne pas choquer le jeune public, les dialogues avaient été modifiés afin de rendre les méchants particulièrement ridicules. Une même technique avait été employée lors de la diffusion de Hokuto no Ken. Des jeux de mot stupides émaillaient les dialogues pour dédramatiser la violence de la série, la rendant totalement absurde. Rappelez vous les membres du « Hokuto de cuisine » ... d’autres pratiques, courantes au Japon, peuvent paraitre étranges pour un spectateur français : les uniformes des écoliers, les tables chauffantes, les portes coulissantes, les futons, les love-hotels...

Tous ces éléments créent en effet une singularité, qui peut sembler anodin pour un jeune enfant, mais qui intrigue l’adolescent, qui cherchera d’avantage à s’informer. En tout cas, ces particularités donnent une certaine image de ce que peut être la vie quotidienne au Japon. D’ailleurs, les sites Internet de fans français proposent souvent des pages sur le quotidien au Japon, leurs habitudes vestimentaires, leurs goûts musicaux ou culinaires. D’autres proposent des photos de voyage et des images réelles des quartiers fréquemment évoqué dan les séries, comme shinjuku où est sensé résidé Nicky Larson. L’intérêt actuelle pour la J-pop ou pour le phénomène des kogaru provient e grande partie d’un engouement plus général pour l’anime et le manga. Même si le public sent bien qu’il y a une différence entre l’image du Japon vu à travers les médias et la vie réelle dans ce pays, il se sent attiré par cette nation que l’on découvre au détour de détails originaux. L’augmentation des descriptions en cours de japonais et l’intérêt accru pour cette culture correspondent aussi à la curiosité suscitée par cette familiarité biaisée, créée par la lecture de mangas ou la vision d’animes, lors de l’enfance et de l’adolescence.

S’interroger sur une culture différente devient un moyen de questionner et de construire sa propre identité. Faire partie d’un groupe de fans, chercher à imiter ou à mieux connaître les Japonais participe d’une stratégie identitaire particulière, en opposition avec l’image d’un univers parental que l’on rejette plus ou moins consciemment.

En cherchant à comprendre les phénomènes de fausses familiarités, on découvre des pans entiers de la société japonaise. Ainsi on a parfois l’impression dans les séries que tous les élèves d’une classe ont redoublé : en réalité, ils se retrouvent dans la même classe après les vacances d’été, qui constituent une pause au milieu de l’année scolaire. Le système d’enseignement japonais ne suivant pas les mêmes rythmes qu’en France, la rentrée ne se situe pas en septembre, mai en avril, et s’achève en mars de l’année suivante. Les frais de scolarité, même dans les établissements publics, sont importants, ce qui explique pourquoi, dans Fruits baskets, Toru doit travailler le soir pour financer ses études au lycée. En général, tous les élèves passent en classe supérieure, car les deux seules réelles évaluations sont le chugakko-shiken et le Daigaku-shiken. Lorsqu’ils échouent aux concours d’entrée à l’université, ils peuvent le repasser l’année suivante en candidat libre. Ils sont alors surnommés « ronin » comme Hugo dans maison Ikkoku ou Kentaro dans Love Hina.

D’autres éléments disséminés dans les séries japonaises mènent le lecteur à s’interroger sur des mythes ou légendes asiatiques, totalement inconnu du grand public occidental. L’histoire du Roi des Singes est régulièrement reprise pour former la trame de BD ou d’anime, car elle est parfaitement connu du public japonais. Mais en France, lors de la diffusion de Dragon Ball, qui était en mesure de comprendre que Son Goku est une version caricaturale de ce Roi des Singes ? Il en est de même pour la géographie particulière que l’on retrouve dans presque toutes les séries. A chaque point cardinal sont lié un animal et une couleur. Cette alliance provient de la cosmogonie chinoise que les Japonais ont adoptée. A l’Est correspond le Dragon, à l’Ouest le tigre, au Sud le phénix et au Nord la tortue. Cette conception se retrouve dans des séries aussi diverses que Dark Angel, Fushiji Yugi ou RG Veda.

D’autres mythes et légendes servent d’arrière-plan à de nombreux mangas et animes comme Ayashi no ceres, Inu Yasha, Shurato, etc. Les références peuvent être plus importantes au point de structurer tout le récit, ou très ponctuelle comme dans le second épisode de R.O.D., où apparaît Genjo, le moine bouddhiste de la saga du Roi des Singes. Dans cet anime, il possède le bâton magique de Goku et sa force.



Résonances occidentales

Un second effet curieux de la réception des animes en Occident est de permettre à un jeune public adolescent de découvrir des éléments de la mythologie et de l’histoire de sa propre civilisation. C’est notamment le cas de Saint Seiya, dont l’intrigue repose sur la mythologie grecque, mais dont les codes narratifs sont typiquement japonais. Les héros, chevalier de bronze, affrontent des adversaires bien plus puissants qui coïncident avec les 12 signes du zodiaque occidental.

Les noms des chevaliers correspondent à ceux d’être mythiques grecs : Pégase, Phénix, Andromède, Méduse, Hydre, etc. Mais les héros sont au nombre de cinq, chiffre canonique que l’on retrouve aussi bien dans les sentai, dans Yu Yu Akusho, Samurai de l’Eternel, que dans la bande des petits détectives de conan. Un même emploi d la mythologie occidentale se retrouve dans la partie Asgard de Saint Seiya (mythologie scandinave), Angel Sanctuary ou Neon Genesis Evangelion (kabbale et mysticisme chrétien), Nazca (mythologie inca). Deux coproductions franco-japonaise se basent aussi sur un fond mythologique : Ulysse 31 (Iliade et Odyssée) et les Mystérieuses cités d’or (mythologie inca, maya et aztèque).



Le mélange de l’Occident et du Japon dans ces animes et mangas est particulièrement attirant, car il permet au public de chaque pays de découvrir un élément différent de ce qu’il connaît déjà. Si la vision occidentale du Japon est déformée, il en est de même pour la représentation des Européens et des Américains au Japon.

Si l’on peut parler d’un « Japanese way of life » comme une alternative à l’ « American way of life », il faut ajouter que ce modèle n’a de nippon que les apparences extérieures. Reflet des inquiétudes et des espoirs occidentaux, le modèle japonais est plus la manifestation d’un désir de changement, d’alternative qu’une solution concrète.




Lexique:

lolicon : contraction de "lolita" et de "complexe". Désigne des personnes souffrant d'une fascination pour les jeunes filles pré-pubères.
Enjo kosai : "aider" et "sortir"
Ganguro : "visages noirs"
chugakko-shiken : examen d'entrée au lycée
daigaku-shiken : examen d'entrée national aux universités

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