L’adolescence est un moment difficile dans la vie. Les choses changent, les perceptions évoluent. Le monde devient de plus en plus dur et les responsabilités s’accumulent. Souvent l’enfance est idéalisée lorsque l’on devient adulte. Mais l’enfant est aussi et surtout un être humain avec ses défauts, sa cruauté et ses tristesses. L’auteur de Narutaru, Mohiro Kitoh, nous plonge de nouveau dans l’univers cruel de l’enfance dans un nouvel anime : Bokurano.
L’histoire commence au bord de l’océan. Un groupe de 15 enfants en vacance se retrouve involontairement mêlé à une guerre dès l’instant où ils rencontrent Kokopelli, un mystérieux programmeur informatique caché dans une grotte. Si cette bataille leur est présentée comme un jeu vidéo, il ne leur faudra pas longtemps pour comprendre que leurs actions ont des conséquences. Lorsque leur mecha s’élève alors la terre tremble et les morts se multiplient. Bientôt le doute disparaît, le sang versé est le prix de la vie et de lourds sacrifices seront nécessaires.
Cet anime est une œuvre attendue, et plus particulièrement par les lecteurs du manga. Les travaux de Mohiro Kitoh ont toujours été un délice de subversion et de complexité. Les premiers mots de l’anime reste gravé dans la mémoire du spectateur : « Il n’y avait pas de véritable tristesse ou de vrai colère dans nos vies ». Même si le premier épisode n’y rend pas justice, il suffit d’attendre la fin du second pour enfin comprendre la raison de cette ouverture lourde de sens. Gonzo nous livre encore une fois un anime d’une qualité presque irréprochable. Reste à savoir si les 13 épisodes prévus sauront rendre justice au travail exemplaire de Mohiro Kitoh au niveau de la psychologie des personnages.
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